
Mami Bousseif,
président du Conseil
de la région Oued Eddahab-Lagouira, nous a parlé
de la participation
de la région.
Il a aussi évoqué
les préparatifs
aux élections
communales
des militants USFP
de la région .
Libé : Monsieur le président parlez-nous de la participation de votre région.
Mami Bousseif : Jusqu’en 2002, Dakhla n’avait d’autre ressource économique que sa richesse halieutique qui représente quelque 65% des réserves totales du Royaume. Lorsque ces réserves ont commencé à diminuer, les autorités ont décidé d’imposer un repos biologique pour permettre aux réserves de se reconstituer. Cette situation avait porté un coup dur au niveau de vie des populations.
Il fallait donc penser à d’autres sources génératrices d’emplois et de revenus pour ces populations. C’est ainsi que l’idée de l’agriculture nous est venue.
Nous nous en félicitons, car la production, par hectare, dans les fermes de Tawarta et Dhar El Houli, enregistre, aujourd’hui, des records que leur envient certaines régions où l’agriculture est séculaire. Dans l’état actuel des choses, Dakhla produit d’importantes quantités de fruits et légumes, notamment les melons, les tomates et poivrons qui sont très demandés, tant en Europe qu’au Canada alors que la production des fermes de Dakhla est essentiellement exportée.
Le Festival Mer et Désert est devenu un rendez-vous annuel incontournable à Dakhla. Quelle valeur ajoutée apporte-t-il à la ville ?
Sur le plan culturel, le Festival constitue, en plus de la sauvegarde du patrimoine local, une occasion de rencontre et d’échange avec d’autres acteurs de différents horizons. Sur le plan économique, le Festival a permis à plusieurs investisseurs de découvrir l’important potentiel dont dispose la région. Ce qui a encouragé certains d’entre eux à venir construire des hôtels et investir dans le secteur touristique.
Un autre Festival débutera la première semaine du mois de mai, c’est celui du cinéma dont la première édition avait eu lieu à Laâyoune. Nous en attendons beaucoup.
Tout le monde à travers le pays est préoccupé par les prochaines élections. Comment l’USFP s’y prépare-t-il, au niveau de votre région où, selon les observateurs, la bataille sera rude ?
L’USFP s’il ne renforce pas ses positions, au niveau de la région où il occupe les plus importants postes d’élus en plus du Conseil de la région, nous occupons le conseil municipal de Dakhla et le Conseil provincial d’Aouesred, en s’appropriant d’autres communes, nous sommes sûrs de garder le rang que nous avons.
Je sais que ces derniers temps, les adversaires politiques se déploient pour conquérir du terrain sur place, c’est leur droit le plus absolu. Mais l’USFP constitue, aujourd’hui, la première force politique de la région, quoi qu’en disent les adversaires. Nous attendons ces élections, avec sérénité.
Je vous donne rendez-vous après le 6 juin. Les urnes parleront et démentiront tous les prétentieux.